Bleu Indien (2)
Clair, Marine, Indigo, Gris, Vert, sous toutes ses formes
Un bleu qui remonte à la surface d'une petite enfance
layette, et coton doux. Audrey, elle n'a pourtant jamais
penchée rose - bleu mais plûtot Blanc - noir, ben oui
mais bizarrement, hier, Bleu & Imprimé très Amérique
du Sud lui faisaient de l'oeil. Une jolie tunique trouvée
chez Bel Air suivit d'un petit foulard qui depuis très
longtemps avait été remarqué, et vu porté sur de
nombreuses mamans, le choix des couleurs était là
pourtant, mais non, encore ce bleu si joli qui retenait
plus que tous les autres mon attention. Elle saura que
ce soudain amour pour le bleu, l'aura tout de suite
repertoriée dans mes pensées ( Saint Germain, Soeur,
Bleu, Rue Madame, Rue d'Assas, Rue de l'Université,
bon y'a un tout quand même = ) ). Des pièces plus
agréables à porter les unes que les autres, le bonheur!
Cette après midi là, à Saint Germain des près, c'était
magique, et parce qu'il y a des moments que l'on ne
pourra jamais partager avec personne tout simplement
parce qu'a cet instant précis aucun témoin, une solitude
volontaire, et la vie qui propose des choses simples.
Parce que dans la librairie, le Grand Monsieur qui choisissait
le même livre que moi portait Terre d'Hermes (La Clémence
j'ai pensée à toi tu ne peux pas savoir !) et que je restais
derrière lui pour sentir ce parfum que j'aime tant, et que
porte aussi mon papa. Parce que le Café de Flore était
bondé de chapeaux, Panamas, et autres langues étrangères.
Assise entre un anglophone, et un français, grosse voix qui
parlait d'yves Saint Laurent, mais aussi de sa mère et de
supermarché, toutes ces conversations m'envahissaient
et me retenaient dans une atmosphère incroyable. Dans
mon carnet noircies depuis des années, j'ai su déssiner
cet instant là, il était presque 18 heure mais tout paraissait
petit matin. Et parce que plus loin, sur le Boulevard, une
chanteuse, elle avait 8 ans, avec son papa guitariste, un
spectacle extraordinaire de complicité entre un père et sa
fille, les gens regardent, se mettent a danser, à taper des
mains, et les pièces tombent les unes après les autres
dans le petit pot en fer. Tout était délicieux, absoluement tout.
La fin d'un doux dimanche. Parents partis comme tous
les WE dans un petit paradis qui leur est propre la maison
est calme et douce, bougies parfumées et fenêtre ouvertes
y Vivre est comme toujours un plaisir fou. Des amis qui
s'en vont, d'autres qui reviennent, d'autres qui travaillent.
C'est l'été, c'est un bon gros bordel organisé.
End, à très vite.